Près de deux fois plus d’exclusions du chômage

http://www.lesoir.be/actualite/belgique/chomage-pres-de-deux-fois-2009-03-13-695592.shtml

Le nombre de sanctions prononcées à l’égard de chômeurs dans le cadre du plan d’activation continue de grimper, selon un rapport qui n’a pas encore été avalisé par le comité de gestion l’Office national de l’emploi.

Le rapport n’a pas encore été avalisé par le comité de gestion l’Office national de l’emploi, mais La Libre Belgique a pu en prendre connaissance. L’information a aussi été développée par la RTBF-radio ce vendredi matin.

Entre le début du processus d’activation des chômeurs, en juillet 2004, et le 31 décembre 2006, l’Onem avait ordonné 4.015 suspensions des allocations de chômage pour une durée de 4 mois et 1.047 exclusions définitives. En 2007, ces chiffres avaient déjà plus que doublé, passant à 5.896 suspensions temporaires de 4 mois et 2.562 exclusions. Le rapport 2008 révèle une nouvelle hausse des sanctions, avec 6.425 suspensions de 4 mois et 4.523 exclusions définitives, soit plus qu’entre 2004 et 2007, écrit La Libre Belgique. Le plan d’activation n’ayant pas encore atteint sa vitesse de croisière, ce mouvement à la hausse ne devrait pas s’arrêter dans les prochaines années, écrit encore le quotidien.

Sur la RTBF, la subjectivité et l’iniquité des mesures d’exclusion ont aussi été évoquées. Dans le journal et dans l’émission Matin Première sur la RTBF radio, la cheville ouvrière du Collectif solidarité contre les exclusions, Yves Martens, opposé au plan d’activation, a notamment affirmé : « Au début, on ne voulait pas nous croire. Pourtant, toutes nos prévisions en matière de sanctions sont dépassées ».

Interrogée au sujet de ces données par la RTBF, la ministre de l’Emploi, Joëlle Milquet estime qu’on ne fournit pas tous les chiffres dans le cadre de ce dossier. « Depuis l’entrée en vigueur du plan d’activation, on a enregistré une diminution du nombre de chômeurs de 24 % », a-t-elle notamment souligné, indiquant aussi que « 66 % de personnes avaient repris des études et 44 % des formations ».

(belga)