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Union des Locataires de Saint-Gilles asbl
5 janvier 2010

Mise à mort du projet Gesu ?

http://archives.lesoir.be/urbanisme-des-asbl-en-recours-contre-le-permis-delivre_t-20100105-00RNC0.html

Urbanisme Des ASBL en recours contre le permis délivré

Le projet « Royal Botanique », rue Royale (Saint-Josse), qui propose de transformer l’église de Gesu désacralisée en hôtel, est en panne.

Cette fois, ce n’est ni la crise économique ni les difficultés financières de l’un des investisseurs qui sont en cause. La raison est urbanistique : deux associations, l’Arau et Inter-Environnement sont allées devant le Conseil d’Etat pour contester le permis d’urbanisme accordé. La juridiction, débordée, ne devrait pas rendre son jugement de sitôt d’autant qu’il s’agit d’un recours sur le fond (en annulation) et non en référé (en suspension).

Même si les promoteurs se disent persuadés d’avoir gain de cause, il subsiste un doute. Ils ont donc décidé de postposer l’investissement estimé à 70 millions d’euros, le temps que la justice décide. Bref, le projet est en rade, pour deux voire trois ans au moins. Quant au bourgmestre de Saint-Josse, le PS Jean Demannez, il peste : Cela fait vingt ans que lui et son prédécesseur Guy Cudell travaillent pour en finir avec ce chancre.

Détaillons le projet. L’église néogothique et désacralisée du Gesu, située en face du Botanique, doit être transformée en hôtel et en brasserie. Le projet est piloté par la SA Royale qui rassemble le groupe suisse Rosebud Heritage et Building & Engireering. Il est dessiné par le bureau d’architectes DDS & Partners. Déposé en août 2007 auprès de la commune, il prévoit de transformer l’église et le couvent attenant en un hôtel cinq étoiles d’un luxe inédit comptant 150 chambres. Le permis a été délivré le 7 juillet 2009. A noter que lors de la concertation, le projet a fait l’unanimité y compris celle des Monuments et sites, ce qui n’est pas très fréquent.

La réhabilitation concerne l’îlot compris entre les rues Royale, Brialmont, Traversière et de la Comète. Le projet porte sur 22.000 m2 de bâtiments et propose soit de la restauration pure et simple pour les éléments architecturaux les plus intéressants, de la rénovation pour le reste. L’entrée de l’hôtel se ferait par l’arrière et les futurs clients traverseraient le jardin intérieur avant de rejoindre le lobby qui occuperait la partie arrière de la nef. L’avant de la nef, lui, serait transformé en brasserie et des contacts sont en cours avec le Botanique pour une utilisation optimale de cette brasserie.

Christian Sibilde, architecte chez DDS & Partners, explique que le projet s’inspire d’un exemple genevois où Rosebud exploite un hôtel de tout grand luxe. « Nous avons pris toutes les précautions pour restaurer à l’identique l’église de Gesu ».

Malgré cette unanimité, trois associations ont réagi. Pétitions-Patrimoine, qui réclame le classement complet du couvent (il n’est que partiel actuellement), n’a toutefois pas été associée au recours. Le dépôt de celui-ci, en annulation au Conseil d’Etat, s’est fait le 22 septembre dernier, en toute discrétion. L’Arau et Inter-Environnement (ainsi qu’un riverain) reprochent au projet l’absence de logement. Ils estiment qu’il supprime la soixantaine de chambres qu’offrait la résidence du couvent aux moines. L’Arau précise toutefois ne pas être opposé au projet « mais exige que celui-ci maintienne du logement ».

A noter que voici plus d’un an, l’église avait été squattée par des sans-papiers. Une occupation qui avait eu l’aval de l’abbé Van der Bist et du CGAM (Comité d’action des Marolles). Ces derniers demandaient la conversion du couvent en un lieu d’accueil des sans-papiers ou en logement social.

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