“La police doit rester vigilante”

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Les émeutes ont laissé une tension palpable dans les différentes rues

ÉMEUTES “Les malfaiteurs exagèrent mais, cette fois, les policiers ont peut-être été un peu loin.” Pour M. X, habitant de Saint-Gilles, les émeutes d’hier après-midi n’ont rien d’étonnant. “La personne qui est décédée était un ami des jeunes qui ont attaqué le commissariat”, explique M. X. “Ils ont voulu venger leur ami.”

En effet, lundi en début d’après-midi, les carreaux du commissariat du parvis de Saint-Gilles ont été cassés par des jets de pierres, de poubelles et de pavés. Ces émeutes ont eu lieu en réaction à l’affaire de Wauthier-Braine où, dans la nuit de dimanche à lundi, une confrontation entre deux suspects et des policiers d’élite de la Direction des unités spéciales (DSU) de la police fédérale a mal tourné.

En effet, un des suspects a tenté de démarrer son véhicule alors qu’un des agents se trouvait sur sa trajectoire. Un autre policier qui se trouvait sur le côté a estimé que son collègue était en danger et a tiré. L’homme au volant de la voiture a été atteint à l’abdomen et est décédé sur place.

“Les jeunes ont toujours la haine contre les policiers, ce n’est pas nouveau”, explique M. X. “Démolir des choses, ce n’est pas gentil, c’est vrai; mais les jeunes réagissent toujours comme ça, maintenant. Les policiers le savent et devraient être plus vigilants. Pourquoi le policier n’a-t-il pas plutôt tiré dans les jambes ? C’est une situation très délicate.”

La tension est palpable dans les rues de Saint-Gilles. Selon M. X, les émeutes sont loin d’être terminées.

Annabelle Duquesne

Les émeutes survenues lundi soir à Saint-Gilles ont laissé une tension palpable dans les rues.