Des peines majorées pour les émeutiers

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Une proposition de loi va être déposée par Xavier Baeselen. Elle vise à alourdir les peines prononcées contre les émeutiers en cas d’atteinte « aux immeubles ou meubles » de la force publique. Par Marc Metdepenningen

Le député MR Xavier Baeselen dépose ce lundi au Parlement une proposition de loi visant à alourdir les peines prononcées contre les émeutiers reconnus coupables d’atteintes « aux immeubles et meubles de la force publique ou des services de secours ». Au terme de cette proposition, les auteurs d’attaques « en groupe » contre des commissariats de police, des véhicules de la force publique ou ceux des services de secours seront passibles de peines renforcées pouvant atteindre jusqu’à 30 ans de réclusion si les faits concernent des incendies boutés de nuit.

Le député Baeselen justifie le dépôt de cette proposition de la loi par les attaques commises lundi dernier contre le commissariat « parvis » de police de Saint-Gilles dont des vitres avaient été brisées. Une voiture de la police locale avait également été la cible des émeutiers, au nombre d’une trentaine, rejoints en soirée dans la chaussée de Forest et sur la place Bethléem par des dizaines d’autres. Ces événements faisaient suite à une opération de police menée dans la nuit de dimanche à lundi par la police fédérale qui lors de l’interception à Wauthier-Braine d’un véhicule occupé par les suspects de braquages violents avait ouvert le feu, tuant l’un de ses occupants. « Une espèce de vindicte, d’esprit de revanche, s’est manifestée suite à cette interpellation. Des émeutiers s’en sont pris à ce qui représente la force publique, explique Xavier Baeselen. De tels actes doivent être réprimés sévèrement. La force publique et les services de secours doivent être respectés. »

Pour le député MR, l’aggravation des peines lors d’attaques commises contre les immeubles et biens des forces de l’ordre, doit donner « un signal fort » aux délinquants et constituer, dans le Code pénal ainsi révisé, l’expression « d’une tolérance zéro face à de tels faits ».

Xavier Baeselen estime que sa proposition sera aussi comprise par les parquets comme « un signal » manifestant la volonté du législateur de ne pas accepter ce type d’atteintes contre l’autorité.

Lors des événements de lundi soir, des jeunes du quartier avaient brûlé plusieurs voitures, reprochant à la police « d’avoir assassiné » un jeune de leur quartier « qui n’était pas armé ». L’enquête menée à Nivelles indique que les policiers ont fait un usage légitime de leurs armes face à un fuyard qui les menaçaient.