Expulsés avec fracas le 4 novembre, les occupants de Gesù ont-ils fait de la place pour les gardiens de la paix ? "Emir Kir propose d’installer des services et/ou des dépôts au rez-de-chaussée", croyait savoir, hier matin, Philippe Buyssens.
À l’en croire, le sas du 2 rue Traversière, "pas insalubre", réchaufferait lesdits gardiens. "Mais on en est loin. Il faudra encore un bon mois avant d’y voir clair…", pondérait le propriétaire des lieux, une grosse heure avant d’en discourir avec le chef de cabinet d’Emir Kir (PS), le bourgmestre.
Pourquoi ? Parce qu’encadrés par la commune, les évacués du 4 novembre doivent encore récupérer leurs effets. "C’est rempli ! Il y a des centaines de frigos, de lits. Durant deux trois jours, huit personnes ont déjà vidé Gesù de toute denrée périssable. St-Josse et Bruxelles-Propreté nous y ont aidés." La semaine du 11 novembre, St-Josse, la consacrera aux allers et venues de ex-squatters. Ainsi en ont, in fine, décidé les deux parties.
D’un point de vue purement financier, l’entité prendra cette tâche à son compte. Pareil pour les grillages qui, progressivement, isolent le rez de Gesù. Le dessein de la manœuvre ? "Empêcher tout nouveau squat…", indique Philippe Buyssens.
Mais que l’on n’aille pas, à ce stade, imaginer quiconque, gardiens de la paix ou expulsés -Philippe Buyssens pourrait, sous conditions, concevoir semblable come back- (ré) intégrer le chancre urbain. Lors de l’échange de vue de vendredi, n’a émergé que l’idée d’un éventuel dépôt communal. "Accord a été trouvé pour que les services techniques puissent y être", indique-t-on au cabinet du maïeur. Un accord dont les modalités -coût de la location ou timing, par exemple- restent à définir. Un accord, y ajoute-t-on, "en rien prémédité".