Le prix des biens est toujours en augmentation à Bruxelles mais la hausse a été mesurée en 2013, selon les chiffres publiés par la fédération des notaires. Le prix médian d’une maison est resté stable, à 350.000 euros. Le prix médian des appartements est passé à 190.000 euros, ce qui constitue une progression de 2,7 %. Les transactions ont globalement reculé de 2,6 % comparativement à 2012.

« Les critères d’octroi de crédit, plus sévères qu’auparavant, ont pour conséquence que les prix ne s’envolent pas et contribuent pour partie à une stabilité du marché immobilier », indique la fédération en conclusion de son rapport.

Les candidats acquéreurs comptent sur leurs parents pour acquérir un bien, indique les notaires : « L’afflux de capitaux dans le cadre de la DLU ou la tranquillité de savoir son argent placé dans des briques plutôt que dans un produit financier (…) incite les parents des candidats acquéreurs à les épauler financièrement dans un projet immobilier. »

Maisons et villas

Le prix mentionnés pour les communes surlignées en gris doivent être pris avec prudence : l’échantillon n’est pas représentatif, indique la fédération des notaires.

Ixelles est de loin la commune la plus chère avec 595.000 euros, un montant qui a progressé de 9,2 % en un an. L’augmentation la plus marquée, à savoir 22 %, est relevée à Bruxelles intra-muros dont le prix médian atteint 440.000 euros. Elle est talonnée par Saint-Gilles qui affiche un accroissement de 19,1 % pour un prix tournant autour des 405.000 euros. Anderlecht est la commune la moins chère avec 250.000 euros et celle qui accuse la plus forte baisse en un an, soit -8,3 %.

« Ce n’est pas un secret de révéler que la population française apprécie le quartier étendu du Fort Jaco à Uccle ou l’Avenue Molière sur la Commune d’Ixelles et les rues environnantes, indique la fédération des notaires. Ce marché des villas dans ces quartiers est étroitement conditionné par l’afflux de français qui représentent aujourd’hui la population étrangère la plus importante en Région de Bruxelles Capitale (plus de 50.000 personnes). »

Appartements

Le prix mentionnés pour les communes surlignées en gris doivent être pris avec prudence : l’échantillon n’est pas représentatif, indique la fédération des notaires.

Ce sont les appartements 3 chambres qui augmentent le plus fortement, avec 8,9 % : ils passent de 271.000 à 295.000 euros. Le prix médian des appartements « 2 chambres » sont en hausse de 2,6 % (de 195.000 à 200.000 euros). Les prix médians des appartements 1 chambre passe, lui, de 142.500 à 150.000 euros, soit une augmentation de 5,3 %.

« Un appartement 2 chambres coûte 33 % de plus qu’un 1 chambre et un appartement 3 chambres est 47 % plus cher qu’un 2 chambres », note la fédération des notaires. « Le fait que les prix médians des appartements 3 chambres augmente plus fortement que le prix des autres types d’appartements peut s’expliquer par la hausse des divorces et des familles uni parentales, qui veulent avoir un logement assez spacieux, sans avoir l’entretien et les frais liés à une maison. On voit aussi que certaines familles choisissent un appartement 3 chambres plutôt qu’une maison pour des raisons budgétaires. »

Woluwe-St-Pierre est la commune la plus chère avec 285.000 euros, un prix médian qui a grimpé de 18,3 % par rapport en 2012.St-Josse-ten-Noode connaît la plus forte baisse (-21,2 %) et le prix médian le plus bas (135.000 euros).

Le marché va-t-il augmenter ou baisser?

En conclusion du chapitre sur l’évolution du prix des appartements, la fédération note des arguments favorables ou défavorables à une hausse du marché immobilier bruxellois.

Eléments favorables au relèvement du marché

- « Pour les investisseurs l’immobilier reste une” valeur sure” et un moyen de diversification, certainement aussi longtemps que les intérêts restent bas. »

- « Les taux bas des crédits hypothécaires restent un élément favorable. »

- « Les loyers élevés incitent les gens à acheter leur logement plutôt que de continuer à louer. »

- « Le manque de logements suite aux migrations, augmentation de divorces, croissance de la population. »

Eléments défavorables au relèvement du marché

- «  Pourcentage plus élevé de fonds propres demandés par les banques pour l’obtention d’un crédit. »

- «  Charges communes de plus en plus élevées surtout pour les appartements les plus anciens et les immeubles les plus grands. »

- «  Depuis quelque temps, l’offre est plus importante que la demande ; les biens restent plus longtemps à vendre, et cela entraîne après un certain temps, souvent une baisse des prix. »

La partie bruxelloise du rapport publié par la fédération royale du notariat