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Union des Locataires de Saint-Gilles asbl
1 octobre 2018

Jusqu’à 417 heures de risque de pénurie d’électricité cet hiver

http://www.lesoir.be/181558/article/2018-10-01/jusqua-417-heures-de-risque-de-penurie-delectricite-cet-hiver

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Le risque de pénurie d’électricité est toujours là (et bien là). Le Soir a pu mettre la main sur les nouveaux chiffres d’Elia, le gestionnaire de réseau. Des chiffres issus d’un document tout frais, daté du vendredi 28 septembre. Et qui prennent en compte les 750 MW supplémentaires dénichés la semaine dernière par la task-force spéciale « pénurie », mise sur pied en catastrophe par la ministre de l’Energie Marie-Christine Marghem.

Verdict ? Il manque toujours entre 1.000 et 1.200 MW pour passer l’hiver à l’abri. Comprenez : pour réduire à zéro (ou presque) le risque de coupure de courant volontaire cet hiver (le délestage). Ce manque correspond à un gros réacteur nucléaire. Or on ne voit pas bien quelles sont les marges de manœuvre dont la Belgique dispose pour combler l’intégralité de ce trou.

De 267 à 417 heures

Quid si l’on ne trouve pas ces capacités ? Il existe un risque, sérieux, de devoir actionner le plan de délestage. Et les chiffres donnent le tournis : le risque de pénurie est de 267 heures, en cas d’hiver normal, selon Elia. Et il grimpe à 417 heures en cas d’hiver particulièrement rude. Des chiffres liés aux informations disponibles vendredi dernier. Et qui sont encore susceptibles d’évoluer (« ils sont actualisés au jour le jour », entend-on).

Précisons bien ce que signifie ce chiffre. Dans le jargon, on l’appelle le LOLE (Loss of Load Expectation). Selon la définition légale, il s’agit du « nombre prévu d’heures pendant lesquelles la charge ne pourra pas être couverte par l’ensemble des moyens de production à disposition du réseau électrique belge, tenant compte des interconnexions ». Autrement dit, le nombre d’heures durant lesquelles la consommation des Belges risque de ne pas être couverte par les moyens de production (importation comprise). Dès qu’il manque, ne fut-ce qu’un mégawatt durant une heure, le LOLE augmente. Même si une pénurie d’un MW ne devrait pas provoquer d’activation du plan de délestage, évidemment. Le chiffre représente donc le nombre d’heures de risque de pénurie d’électricité. Mais pas le nombre d’heures où il sera nécessaire d’activer le plan de délestage (forcément inférieur).

Audition ce mardi au Parlement

Pour l’instant, Elia se refuse à tout commentaire. Et réserve sa présentation chiffrée au Parlement, où son CEO Chris Peeters sera auditionné ce mardi.

Notons que les chiffres de lundi dernier (sans les 750 MW bonus) étaient encore plus alarmistes : 494 heures de risque de pénurie pour un hiver standard, et 694 heures pour un hiver glacial. C’est sans doute pour cela qu’Elia et la ministre de l’Energie n’ont pas souhaité les diffuser.

Une petite comparaison pour finir, pour évaluer l’ampleur du problème. Lors de l’hiver 2014-2015 (où la question de l’activation du plan de délestage s’est posée pour la première fois), le LOLE était de 49 heures pour un hiver standard. Et 116 heures pour un hiver très rude. La situation actuelle est nettement plus critique.

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