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Union des Locataires de Saint-Gilles asbl
4 mars 2008

Objectif 2000 atteint pour les AIS

http://www.lalibre.be/index.php?view=article&art_id=406102

Les agences immobilières sociales (AIS) ont mis récemment leur 2 000e logement en location. Un beau succès pour un système qui a fait ses preuves. Une manière de contrer efficacement la crise du logement à Bruxelles.

C'était l'une des priorités chiffrées de la secrétaire d'Etat au Logement de la Région de Bruxelles-Capitale, Françoise Dupuis (PS) : passer la barre des 2 000 logements gérés par des agences immobilières sociales (AIS). "Cet objectif est atteint de puis quelques jours", révèle Françoise Dupuis, sourire en coin... AIS ? Quèsaco ? Les agences immobilières sociales sont en fait un mariage entre le privé et le public. Elles louent à des "conditions sociales" des logements du secteur privé que les propriétaires mettent à leur disposition à des prix modérés. En contrepartie, l'AIS se charge de la gestion locative de leur bien, du paiement garanti du loyer et de l'accompagnement social des locataires.

Un "win-win" pour les deux parties ? Oui, du moins si le propriétaire accepte de gagner un peu moins que ce qu'il pourrait obtenir dans le privé (les maxima varient de 360 € pour un studio à 867 € pour une maison de cinq chambres et plus). "Mais en échange, il n'a pas à se soucier des nombreuses contraintes de la gestion locative et il est assuré de toucher son loyer, même en cas de vide locatif", explique-t-on au cabinet de Françoise Dupuis. Ajoutons à cela que s'il veut rénover son bien, il peut bénéficier de primes, normalement réservées aux seuls propriétaires occupants.

Difficile d'élaborer le portraittype de ce "propriétaire social". "En règle générale, ce sont souvent des personnes qui ont terminé de payer leur bien, n'y habitent plus et ne savent pas exactement qu'en faire." Mais ne veulent pour autant pas s'en défaire... "On retrouve beaucoup de personnes âgées, mais aussi des gens qui ont hérité d'un bien, ou d'autres qui sont passés d'un appartement à une maison, par exemple." Et qui désirent éviter toutes tracasseries et autres incertitudes d'une location, tout en percevant un revenu régulier et stable. "Leur seule obligation est de s'engager pour un bail d'une durée de minimum trois ans."

Le système lancé en 1998 a depuis fait son chemin. Repris en main en 2004 par Françoise Dupuis, qui lança une campagne publicitaire très percutante sur le sujet, les AIS ont pris leur envol définitif. Ainsi le nombre de logements est passé de 933 en 2004 à 2 005 actuellement.

Ceux-ci sont gérés par 21 AIS, présentes dans toutes les communes de la Région, à l'exception de Boitsfort et de Forest. "Nous allons essayer d'y étendre le système, même si ce sera plus compliqué pour Boitsfort qui possède une des densités habitables les plus faibles de la Région et où les logements sociaux sont déjà omniprésents", reprend la secrétaire d'Etat.

Propriétaire mieux payé...

Quelques réformes ont par ailleurs été adoptées pour améliorer le fonctionnement des AIS. "Dans l'optique d'agrandir leur influence, le plafonnement de logements en charge a été augmenté à 400 par agence." Une marge confortable d'extension, puisqu'actuellement la plus grosse AIS gère 300 logements. Autre nouveauté : les démarches administratives, autrefois "dissuasives" pour les candidats propriétaires, ont été simplifiées.

Enfin, last but not least : l'augmentation de 10 pc des loyers payés aux propriétaires.

Une initiative indispensable dans un marché immobilier où le terme inflation n'est pas un mot en l'air... "L'écart s'était creusé ces dernières années entre les loyers payés aux propriétaires dans le cadre des AIS, et ceux du marché privé", explique Françoise Dupuis. Du coup, les AIS avaient concentré leurs activités sur des logements de plus petites tailles et situé dans les communes de la première couronne. Ces nouvelles mesures devraient permettre d'élargir leur horizon.

... pour un loyer inchangé

Si le propriétaire touche plus, le loyer des locataires n'a lui pas augmenté : à charge donc pour la Région de combler le différentiel de loyer. "La couverture de cette différence est devenue une "allocation-loyer" qui ne porte pas son nom...", souffle-t-on du côté du cabinet de la secrétaire d'Etat. L'enveloppe allouée aux AIS a ainsi gonflé, passant de 2,25 millions d'euros en 2004 à 4,33 millions en 2008.

"On nous accuse souvent de faire trop de construction ou de rénovation de logements sociaux. Et de surcroît, de ne pas le faire assez rapidement... Voici une autre réponse efficace à la crise du logement à Bruxelles", conclut Françoise Dupuis qui se dit très satisfaite "des échos apportés par le secteur du logement et par la population concernée".

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