Ne pas confondre « sans logement » et « sans papiers »

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Une impression de capharnaüm. L’église du Gesu. vit un va-et-vient incessant tandis que les occupants organisent laborieusement l’aménagement des lieux : les infirmes au rez-de-chaussée, les familles dans les locaux les plus larges. Si l’espace ne manque pas, les problèmes sanitaires, de chauffage et de nourriture sont là pour occuper les organisateurs.

Au troisième étage, un père de famille tente d’allumer son chauffage électrique. Flanqué de ses cinq enfants, dont un nourrisson, il déplore la rudesse des conditions de vie et la difficulté pour sa famille à vivre au jour le jour. « C’est la cinquième fois que nous déménageons en huit mois. » De fait, entre les aides sporadiques procurées par les CPAS et les fournitures des organisations caritatives, les occupants ont du mal à joindre les deux bouts.

Si une partie des occupants est effectivement en attente de régularisation, une organisatrice du collectif s’insurge face à un amalgame trop souvent établi entre « sans logement » et « sans papiers ». Elle rappelle les fondamentaux du mouvement : « Nous n’avons rien contre la cause des « sans papiers », mais nous défendons ici le droit élémentaire au logement, sans considération de nationalités. L’Etat est incapable d’assurer un droit inscrit dans la Déclaration des droits de l’homme ».