Les sans papiers afghans seront hébergés trois nuits à l'ULB

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Les sans papiers afghans qui ont été délogés du squat qu'ils occupaient rue du trône vendredi dernier, veulent toujours être reçus par le Premier ministre. Ce matin, une centaine d'entre eux ont investi l'église Sainte Croix à Flagey. Cet édifice religieux avait déjà servi de squat lors d'une action similaire en 2003. Mais sous injonction de la police, ils ont du évacuer les lieux en milieu d'après-midi. Fedasil propose de les héberger. D'ores et déjà, ils dormiront trois nuits à l'ULB.

Notre journaliste, Betty Cleeren, a demandé à Samir, le porte-parole des occupants, comment s'était passé le week-end après les opérations policières menées contre eux la semaine dernière.
Samir : Nous sommes dans un bâtiment, cachés. Nous entrés dedans et restés ce weekend, parce que les familles et les enfants ont eu très très peur à cause de ce qu'il s'est passé la semaine passée. Maintenant nous sommes à la recherche d'un endroit où ils seront d'accord pour nous loger comme ça nous continueront notre action.

RTBF : Vous avez choisi l'église Sainte Croix, en 2003 il y avait déjà des afghans, c'était le début des occupations des églises. C'est pour ça que vous êtes revenus ici?

Samir : Pour trouver une solution à notre problème dans cette église, comme en 2003. Au camp ils ne sont pas d'accord pour l'église, on doit trouver un autre endroit pour continuer notre action. Notre problème n'est pas fini parce qu'on nous a chassé de la rue du Trône, mais nous iront encore, nous n'arrêterons pas d'aller voir le Premier ministre pour savoir pourquoi il fait ça. Nous ne comprenons pas.

Pour rappel, la centaine de demandeurs d'asile afghans occupe, depuis 09h00, l'église Sainte-Croix située à proximité de la place Flagey, à Ixelles. Il s'agit d'une partie du groupe d'Afghans qui ont été expulsés vendredi dernier de leur squat de la rue du Trône, à Ixelles. La police bloquait l'accès à l'église. Les Afghans qui s'y trouvent sont autorisés à quitter les lieux, mais ne pourront pas les réintégrer ensuite.

Un peu avant 6 heures, le groupe est arrivé à l'ULB, où il a investi le premier étage de l'Institut de sociologie, avenue Jeanne. Reçu par deux vice présidents, Martin Cazier et Arnaud Tinlot, avec lesquels ils ont négocié. L'ULB accepte de les héberger la nuit de mardi, mercredi et jeudi. Ils doivent s'engager à quitter les lieux à 8 heures du matin.

Le curé de l'église Sainte-Croix a en effet avisé les autorités communales de la présence de réfugiés afghans dans l'édifice et a demandé aux occupants de quitter les lieux pour 16h00, sous peine d'être ensuite évacués par la police. Parmi les Afghans présents se trouvent des familles avec des enfants.

Fedasil, l'agence fédérale pour l'accueil des demandeurs d'asile, a proposé pour sa part d'héberger des familles afghanes en situation irrégulière et des personnes isolées qui ont introduit une demande d'asile. Les personnes concernées doivent passer par le CPAS d'Ixelles pour une demande de prise en charge en vue d'être hébergées dans un centre de Fedasil.

RTBF avec Belga