Un corridor en passe d’être nettoyé; une mobilisation de toute la population du cloître de la rue Traversière; etc. : à l’évidence, l’AG qui réunit les occupants du cloître de Gesù, vendredi midi sentait bon l’espérance.
Ce que confirma très vite maître Georges-Henri Bauthier, l’un des avocats qui les défend…
"La Région est prête à nous laisser continuer ici", précisa, en son nom, Manu Rabouin, de l’Union des locataires marollienne. "Arrêtons de stigmatiser les occupants ! Les conneries, c’est une minorité. Mais on laisse les gens sans revenus."
La réaction de cette dernière faisait suite à une lettre du 18 octobre, de la SA Rue royale. Ce proprio donnait 10 jours aux squatteurs pour déguerpir.
Cette missive "a fait l’effet d’une bombe", estima maître Bauthier avant d’étayer l’option régionale : "Pour la première fois, la Région présente une solution. Loger tout le monde autre part est impossible. Ça peut donc être ici."
Mais, prévint-il dans la foulée, "il est clair que si des problèmes de commerce de drogues, de disputes ou de prostitution subsistent, c’est fini !" De la prostitution ? "Il n’y en a pas", certifièrent plusieurs voix.
Que suggère Christos Doulkeridis (Écolo), le secrétaire d’État au Logement ? "Un relogement temporaire" sur place et un cofinancement de l’accompagnement social et de la sécurité -chauffage, etc. Et Emir Kir (PS), le maïeur, dans cette histoire ? "Hors de question de prendre un risque point de vue sécurité !", a-t-il redit. "L’échec de l’occupation d’ensembles est patente."
Guy Bernard