Emir Kir ordonne l’évacuation du squat du Gésu
Emir Kir a surpris tout le monde en annonçant ce jeudi soir l’évacuation du couvent de Gésu, situé rue Traversière, nº2, à Saint-Josse, en face du Botanique. Les problèmes de salubrité et de sécurité sont connus depuis longtemps – trafic de drogue, prostitution, vols, bagarres. Mais une décision surprenante puisque le propriétaire de l’église, la S.A. rue Royale, a fait savoir il y a trois jours à peine qu’il renonçait à une expulsion pendant cet hiver grâce à l’aide et à la sécurisation des lieux promise par le secrétaire d’Etat au Logement, Christos Doulkeridis (Ecolo).
L’ASBL la Strada avait été mandatée vendredi dernier pour faire un accompagnement social avec les 200 personnes vivant dans le Gesù et les lieux devaient être sécurisés. Cela aurait permis d’évacuer les individus indésirables et de garder les familles dans les lieux jusqu'à la fin de l’hiver.
24h pour vider les lieux
Une initiative visiblement jugée insuffisante par le bourgmestre de Saint-Josse, qui, dans un communiqué, estime que « l’urgence de la situation a contraint les autorités communales à faire cesser les atteintes à la salubrité, à la sécurité et à la tranquillité publique. »
Les occupants ont 24h pour vider les lieux et le Samu Social dont le plan hiver démarre ce vendredi ne dispose pas de bâtiment pour accueillir les personnes en situation illégale.
Pour la prise en charge et le relogement des occupants, la commune a mis sur pied « une Task force » (en collaboration avec le CPAS de Saint-Josse, le Samusocial, et Fedasil) qui portera une attention particulière aux familles avec enfants, écrit le bourgmestre dans un communiqué. « Dans ce cadre, la commune réitère sa demande à toutes les autorités compétentes pour qu’elles mettent rapidement à disposition des logements (et pas de grands bâtiments vides ou autres chancres qui conduisent forcément à une plus grande précarité des personnes.) »