Saint-Josse: les 220 squatteurs du Gesù sont toujours sur place

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REGIONS | Mis à jour le samedi 2 novembre 2013 à 13h53

Les occupants de l'église du Gesù, à Saint-Josse, continuent de s'opposer à leur expulsion. Ils avaient reçu ordre d'évacuer le couvent avant 6 heures ce samedi matin. Décision du bourgmestre socialiste Emir Kir. Mais pour le moment, la situation n'a pas bougé. Les avocats et les différentes associations qui soutiennent les 220 squatteurs réclament qu'un nouveau logement temporaire soit trouvé avant toute expulsion, d'autant que 90 enfants font partie du groupe.

Les 220 occupants de l'église du Gesù à Saint-Josse-ten-Node occupaient toujours les lieux samedi midi malgré la décision du bourgmestre Emir Kir d'en ordonner l'évacuation. Le bourgmestre de Saint-Josse-ten-Node ne s'est pas encore manifesté et n'était pas joignable.

En attendant, l'attente se poursuit toujours et avec elle, toujours la même mobilisation.

Nuit d'angoisse pour les occupants

Notre journaliste Myriam Baele s'est rendue tôt ce samedi dans l'ancien couvent. Elle explique que les occupants, certains en peignoir, d'autres emballés de bonnets et d'écharpes, font le guet pour les autres à côté de la porte. Souvent, ils ont peu ou pas dormi du tout, pour la seconde nuit consécutive.

Cela fait plus de 38 heures que le bourgmestre de St-Josse, Emir Kir, a demandé de quitter les lieux dans les 24 heures. À chaque passage d'une voiture de police, à chaque sirène, c'est le stress. Les rumeurs filent dans ce squat.

Malgré que les occupants n'aient aucune langue en commun, le bruit de l'arrivée de la police s'est répandu cette nuit comme une traînée de poudre: pleurs d'enfants, stress des parents... Branle-bas de combat. Et finalement rien: l'attente continue avec toutes les questions que l'on sent.

Quelles solutions ?

Différentes solutions relatives au futur des occupants ont été évoquées lors d'une réunion entre les squatteurs, leur avocats et différentes associations. Ces 220 personnes, parmi lesquelles 90 enfants, seront condamnés à vivre dans la rue après leur expulsion et les avocats tentent de leur éviter cela.

Le secrétaire d'Etat bruxellois Christos Doulkeridis a également fait savoir qu'il entendait chercher un nouveau logement temporaire pour les occupants mais n'a reçu aucune réponse du bourgmestre quant à sa demande de rencontre. "Nous attendons ici avec différentes associations sa venue mais Emir Kir ne s'est pas montré", explique Me Beauthier.

RTBF avec Belga