La panique s'est emparée dimanche du couvent du Gesù dont les occupants sont menacés d'expulsion depuis l'adoption par le bourgmestre de Saint-Josse-Ten-Node, Emir Kir (PS) d'un arrêté de police. Celui-ci ne confirme ni n'infirme que l'expulsion aura encore lieu ce dimanche soir, mais une trentaine de sans-papiers ont par précaution quitté les lieux par crainte de la police.

"Les policiers seraient en route pour procéder à l’expulsion"

Tout est parti d’une fausse rumeur : "Les policiers seraient en route pour procéder à l’expulsion". Ce n’est pas vrai, mais tout cela a créé beaucoup de confusion à l’église et beaucoup de panique. "On a vu des familles sortir avec des valises entières, des valises remplies à la hâte. Elles sont sorties sous la pluie pour essayer de fuir l’église, mais finalement Me Bauthier, l’avocat des familles, a réuni tout le monde dans le calme au sein de l’église pour leur expliquer deux choses. La première, c’est la mauvaise nouvelle, l’expulsion est bien confirmée par la commune de Saint-Josse, mais la deuxième c’est qu’il allait bien, avec ses collègues avocats, prendre en charge chaque dossier de relogement", a expliqué Martin Vachiery, notre journaliste sur place.

"Cette expulsion prochaine provoque beaucoup d’émotion dans la commune"

Selon Me Jacques Wathelet, la plupart des familles avec enfants résident légalement dans notre pays et se trouvent actuellement encore à l'intérieur du couvent. "Plus de 200 personnes doivent être relogées. Cette expulsion prochaine provoque beaucoup d’émotion dans la commune. De nombreux riverains sont venus spontanément pour venir en aide aux différentes familles. On ne sait pas encore quand aura lieu l’expulsion, mais légalement, elle ne peut avoir lieu ni le dimanche, ni entre 21h et 6h du matin", a encore indiqué Martin Vachiery.

Entre-temps, les occupants songent à des moyens de pouvoir rester dans l'ancien couvent. Ainsi, l'organisation d'un sit-in, par exemple, n'est pas exclue.1