Le bourgmestre de Saint-Josse dresse un portrait noir de la situation sur place. « Au mois d’août, l’Union des locataires des Marolles a même rendu son tablier, et m’a adressé un rapport dans lequel ils ont précisé qu’« on ne passerait pas l’hiver », que « la situation était dangereuse sur le plan personnel » et qu’une travailleuse avait été agressée au sein de l’Eglise du Gesù. (…) J’ai eu ensuite les rapports du service hygiène de la commune, de la police, des pompiers. Des rapports accablants, édifiants ».

« Je peux comprendre que l’image puisse étonner mais il fallait éviter le clash et la violence », a-t-il poursuivi, démentant une quelconque « démonstration de force gratuite ». « Il n’y a eu ni blessé grave, ni blessé léger. Tout s’est passé dans le calme entre les résidents et les forces de police. Personne n’a été violenté », a-t-il précisé. « Certains essayent de faire des raccourcis politiques, mais ces gens méritent mieux que ça… »

Le plan hiver avancé

Quel est leur avenir ensuite ? Lundi, un accord est intervenu pour un accueil des expulsés par le Samu social, dans le centre de la rue Royale, dans le cadre du plan hivernal.« Ils y resteront jusqu’au 15 novembre au moins », a garanti Emir Kir. « Nous avons décidé, au niveau de Saint-Josse, de mettre neuf logements à disposition, dont huit seront accessibles très vite, dans les prochains jours. C’est inédit ! Du côté de Doulkeridis, onze logements seront bientôt disponibles », a-t-il conclu.