Belges et Rroms, c'est pas mieux que nous ... ! Evacuation d'église à coups de matraques !

http://blogs.mediapart.fr/blog/pierre-guerrini/051113/belges-et-rroms-cest-pas-mieux-que-nous-evacuation-deglise-coups-de-matraques

05 novembre 2013 | Par pierre guerrini

Photographe  Salim Hellalet

BRUXELLES, 4 Novembre 2013 - Violence et déploiement policier lors de l'expulsion de l'église Gesu bien avant le levé du jour ...  La police a pratiqué lundi, dans l'à peine petit-matin, à l'expulsion des 120 occupants de l'église du Gesù à Saint-Josse dans la région bruxelloise.

La panique s'était emparée dimanche du couvent du Gesù dont les occupants étaient menacés d'expulsion depuis l'adoption par le bourgmestre de Saint-Josse-Ten-Node, Emir Kir (PS) d'un arrêté de police.

Une grosse centaine  - une centaine égale 100 policiers, une grosse centaine ... 200, au-dessus,  une très grosse ... ainsi se décomptent  les crescendos  -  une grosse, donc, centaine de policiers sont intervenus depuis six heures du matin pour déloger les sans-papier.

" Si certaines sources signalaient que les policiers n'avaient pas hésité d'utiliser leur matraque, il semblerait que l'expulsion se soit finalement - coups de matraques mis à part -  fait dans le calme à l'intérieur. "

L'expulsion, bien avant l'aube, l'expulsion, donc nocturne, des 120 occupants de l'église Gesu de Saint-Josse, se serait, aux dires bien évidemment des autorités PS de la ville, par la voix de son bourgmestre, qui n'ont pas moins dépéché sur les lieux, cette église de petite dimension, l'église du Gesù à Saint-Josse, dans la région bruxelloise, une petite armada policière de deux cent policiers harnachés comme il se doit en pareil cas, casques,  boucliers et matraques, cette expulsion-évacuation se serait, donc, comme on va le voir, effectuée dans le " calme ".

" Le calme " revêtant ici un sens tout à fait insolite et plutôt très surprenant pour qui en a, pour qui en croit  la définition que donne le Petit Larousse illustré.

Calme,  adj. sans agitation, paisible. Mener une vie calme. Qui ne s'emporte point.

Calme : nom masculin   - de l'ital.  calma, empr. au gr. kauma, chaleur étouffante -  Absence d'agitation, tranquillité, le calme de la mer, conserver son calme.

Gageons que le bourgmestre de la commune Emir Kir, aux attitudes et propos très cousins, certainement même germains,  de ceux notre Ministre de l'Intérieur, spécialisé aux affaires Rroms, ou,  voire ses communicants aient choisi de privilégier  dans l'acception du terme  " calme " son sens étymologique emprunté au grec " chaleur étouffante ", qui peut effectivement justifier ici dans le brouhaha agité et désordonné  de l'intervention policière, qui-plus-est, dans un lieu fort exigüe et sans autre issue, étroite,  que celle qui permet d'y pénétrer, qui peut justifier le choix de ce terme.

Nous irons même jusqu'à dire, pour employer le type de terminologie cher au bourgmestre Emir Kir, vague cousin du nôtre Walls, que l'évacuation-expulsion des 120 hommes, femmes, enceinte, enceinte ... et enfants, tous très pauvres, pauvres et scolarisés, scolarisés, qui s'étaient réfugiés dans l'église du Gesù à Saint-Josse, s'est déroulée dans un grand calme, dans, osons-même-le-dire,  dans un très grand calme.

Ce que nous allons derechef, vérifier.

https://www.youtube.com/watch?v=CDLgaIilkjk

un grand calme effectif ...

"  La chasse aux pauvres est une vieille saloperie. La chasse aux Roms financée par la cinquième puissance mondiale est une version technocratique d'une très vieille saloperie, comme si la honte s'était dissoute dans le cœur des gouvernants. Mais dans la rue demeurent des hommes de cœur, et ceux qui tendent la main nous rappellent à une humanité des origines.  Donner et recevoir,  être solidaire des plus faibles. " Tieri Briet

 

 ST-JOSSE-TEN-NOODE -  La police  procédè à l'expulsion des occupants de l'ancien couvent du Gesù, lundi matin vers 05h30  Phot. Belga

" tout s'est passé dans le calme ! "

Expresso 04/11/13 : Expulsion de l'église du Gesù

A la radio, Maitre Beauthier s'exprime sur la situation  ... utiliser un tel déploiement  de forces vis à vis de ceux qui n'ont plus rien confine à l'absurde ...   l'image que je garderai ce matin de la rue Traversière, ces quatre enfants qui montent la rue traversière ... se donnant la main ... et quelques uns leur demandent ou allez-vous ... on va à l'école ... on veut aller à l"école ...  leurs parents étaient coincés à l'intérieur ...  et qu'est ce qu'on a trouvé comme solution, c'est de criminaliser ces gens  ...  il faut demander à son parti  pourquoi on fait des colloques sur les citoyens, à l'écoute des citoyens et qu'on met les citoyens dans une telle situation,  ces gens sont des hommes et des femmes comme nous ... alors pourquoi le parti socialiste en est arrivé là ...   et quant aux possibles relogements annoncés ... les mensonges, ça suffit ...

Photographe  Salim Hellalet

Photographe Salim helallet

Alors ainsi, maintenant,  ici, là, là ou ailleurs, partout en Europe,  l'école c'est plus pour tout le monde.

Photographe Salim Hellalet

La Ligue des Droits de l'Homme reçoit depuis sa création de très nombreux témoignages et demandes d'assistance suite à des violences policières subies par des citoyens de tous horizons, opinions, couleurs de peau ou religions. Cependant, ces derniers mois la LDH a constaté une recrudescence des plaintes et des témoignages mais aussi une aggravation des faits rapportés.

Certaines violences ont été largement médiatisées et ont fait l'objet de prises de positions de la part de la Ligue notamment par le biais de communiqués ou de conférences de presse pour les dénoncer.

" tout s'est passé dans le calme "

" Une maman écrit à l'institutrice de sa fille pour excuser Manon qui n'ira pas à l'école aujourd'hui et jusqu'à nouvel ordre du PS.  Manon a pourtant bien fait le devoir demandé, un travail sur les Droits de l'Homme. "

Matin-première, sur RTBF,  la chronique  " Café serré " qui porte bien son nom, chronique au vitriol de Thomas Gunzig,  imaginez un mixte dézinguant entre les chroniques, citées sans préséance aucune mais dans l'ordre du programme de la Matinale de France-culture, de Philippe Meyer et Hubert Huertas.  Incisive en diable, insolente, irrespectueuse,  redoutable ... Un délice. Un délice que ce petit mot d'excuse qu'une maman a écrit ...

Expulsion dans le "calme" - 200 policiers aux ordres, armés de boucliers et matraques

" Par contre, ils ont délogé, assez violemment, les associations et avocats présents à l'entrée pour s'opposer à l'expulsion. Ils ont, ensuite, défoncé la porte et ...  " procèdent actuellement à l'évacuation des occupants "  signale la  RTBF. "

Alexis Deswaef, avocat,  présent sur les lieux en tant que Président de La Ligue des Droits de l'homme, condamne cette expulsion.

" Environ 200 policiers sont présents: c'est un déploiement de force inimaginable. On a d'abord vu une maman menottée, avec sa fille à ses côtés. On est sous le choc car cela aurait dû se passer autrement. Depuis plus d'un mois et dimanche encore, on a demandé à Emir Kir, le bourgmestre de Saint-Josse-ten-Noode,  de reloger les occupants.  Et le propriétaire tolérait l'occupation. Le secrétaire d’État bruxellois Christos Doulkeridis était prêt à se réunir pour commencer à reloger les occupants,  mais Emir Kir a choisi la force.  Comment le PS se positionne-t-il face à cette décision? ".

Violences policières - Interview, publiée le 20 septembre 2012, d’Alexis Deswaef, président de la Ligue des droits de l'Homme, sur la recrudescence des témoignages de violences policières commises à Bruxelles.

La violence policière frappe-t-elle seulement des manifestants ?

Alexis Deswaef :  Non. Elle touche aussi de simples citoyens dans leur vie quotidienne. Une simple interpellation par la police tourne mal et se termine en violence. Finalement, ce sont Monsieur et Madame Tout le Monde qui  - dans certaines zones de Bruxelles - ne sont plus à l’abri. Nous avons eu plusieurs témoignages de personnes interpellées ainsi chez elles…

Il parait que vous aussi, vous avez été victime de ce que vous dénoncez ...

Alexis Deswaef :   Oui, je l’ai vécu moi-même ... Le 29 avril 2008 ...   Immédiatement, ça dégénère, ils commencent à nous pousser, les esprits s’échauffent, ils sortent leurs matraques et commencent à taper. Je fais un pas de côté et me retrouve plaqué contre le mur, jambes écartées, matraque dans le dos :   « Tu bouges pas ! ».

Avec tutoiement, bien sûr !  Les coups de matraque pleuvent sur mon confrère, ils ouvrent la porte métallique et le jettent dehors. Mais son pied reste coincé dans la porte, il est tordu, finalement il est dehors. J’entends encore ce policier, appelé Kris par ses collègues :  « Ah, cet avocat-là, je lui ai cassé au moins quatre doigts ! »  Tout content !

Les occupants du couvent de Gésu ont été conduits en combi jusqu'à un centre de crise " et de tri " à Evere où chaque cas sera traité personnellement. Treize logements seront attribués, mais il n'y en aura pas pour tout le monde.

Ph. Belga

Si c'est pas pitié ! ... Alors ainsi, maintenant,  ici, là, là ou ailleurs, partout en Europe,  l'école c'est plus pour tout le monde.

Le bourgmestre avait affirmé que l'expulsion aurait lieu de toute façon mais n'avait pas voulu préciser quand elle se passerait. La commune et la région ont désigné des endroits pour accueillir temporairement les familles après leur expulsion.

Certains militants envisagent une manifestation devant le siège du PS, le parti d'Emir Kir, et les quelques sympathisants mobilisés ont hué les policiers ainsi que le bourgmestre à son arrivée.

Le bourgmestre d'Auderghem,  Didier Gosuin - FDF, Fédéralistes démocrates francophones -  a, quant à lui critiqué, lundi,  le  " pourrissement " depuis 2009, du dossier du squat de l'ancien couvent du Gesù, à Saint-Josse-ten-Noode, y pointant et y voyant là l'échec de la politique sociale de la commune.

" C'est à partir de 2009 qu'il fallait trouver des solutions de relogement aux squatteurs.  On a laissé pourrir une situation et aujourd'hui on utilise les grands moyens ", a-t-il déclaré sur les ondes de La Première.

Et de souligner la politique pratiquée dans sa commune - Auderghem -  pour lutter contre les logements inoccupés en taxant les propriétaires et obligeant l'occupation des biens.

A ses yeux, l'intervention policière traduit  " l'échec d'une politique sociale qui manifestement n'a pas été appréhendée à  Saint-Josse  depuis quatre ans. "

SCHAERBEEK - BRU  Le bourgmestre de Saint-Josse-ten-Noode Emir Kir (PS) avait fait part le jeudi à 17 heures, par voie de communiqué, de sa décision de procéder à l’expulsion du couvent du Gesù.

Et, afin de mieux justifier les grands moyens employés en conséquence de cette décision qui a tout du fait et du caprice du prince, l'on, le Prince, utilise les grands mots que l'on utilise en pareil cas, et,  lesquels mots, gros mots ouatés de la langue politicienne qui visent à passer en force et violence, et, énucléent, du coup et en passant,  libertés et us des sociétés évoluées et démocratiques, lesquels gros mots ouatés et insupportables font la part belle, la part mirifique aux maux, aux maux terribles, aux maux mensongers dont on accuse, dont on charge, avec lesquels l'on désigne ceux dont on ne veut pas, ceux qu'on stigmatise, ces pauvres, ces autres, ces êtres faits de larmes et de souffrance quotidiennes, le plus souvent muettes, silencieuses, tues et ravalées, ces êtres, femmes, hommes, enfants et vieillards qui doivent déguerpir et retourner là d'où ils viennent, là d'où on décident qu'ils viennent, là d'où on dit qu'ils viennent, si-même, ils n'y ont, comme cela se vérifie régulièrement, ubuesquement si ce n'était tragiquement, si-même, ils n'y ont, ni avaient, dans aucun passé, jamais foutu les pieds  ...

" Je suis entièrement d'accord avec cette décision, squatter n'est pas louer ... !!!  "   peut, alors, en écho à cette malséance et cette gabegie politiques organisées qui se répandent et s'étendent à toute la communauté européenne et bien au-delà, dire haut et fort, et, reprendre en chœur, comme cela  fut entendu, la vox-populi.

Les expulsés du Gesù bénéficieront d'un logement d'urgence dès ce lundi soir.

"Un accord est intervenu à l'initiative du ministre-président  Rudi Vervoort et des ministres communautaires Evelyne Huytebroeck et Brigitte Grouwels sur le plan hivernal qui commencera dès ce lundi soir afin de permettre aux occupants du Gesù d'être relogés en urgence",  a expliqué la porte-parole à l'Agence Belga.

"La commune et la Région bruxelloise poursuivent leurs efforts de permettre un relogement des familles et des personnes",  a précisé la porte-parole.

Selon Emir Kir,  interrogé ce lundi soir par Sarah Devaux  - RTBF - ce dispositif de relogement d'urgence est organisé par le Samu social. Les ex-occupants du Gesù vont donc être accueillis   " ...   Mais ce travail se fera une fois le profilage des intéressés réalisé. Donc c'est un travail qui sera réalisé au sein du Samu social ".

Mais, ...   Craignant d'être envoyés en centre fermé, de nombreux sans papiers avaient quitté le bâtiment dimanche dans la soirée. On estime donc qu'une centaine de personnes supplémentaires se trouvent désormais dans les rues de Bruxelles.

Tout est bien finalement qui  finit, à peu prés bien.

Et j'entends qui résonne, là encore, à mon oreille, la voix et la parole de Maitre Beauthier, quant aux possibles relogements annoncés ... les mensonges, ça suffit ...!

Si, vraiment, nous sommes tous prêts pour le guerre, la famine, l'incendie, la peste et le sang, nous n'avons même pas besoin de le dire : nous n'avons qu'à continuer ... Continuer. " ...  " Continuer comme ça ".

Je répète :

Si, vraiment, nous sommes tous prêts pour le guerre, la famine, l'incendie, la peste et le sang, nous n'avons même pas besoin de le dire : nous n'avons qu'à continuer ... Continuer. " ...  " Continuer comme ça ".

Si, vraiment, nous sommes tous prêts pour le guerre ...