Le bourgmestre Emir Kir (PS) entendra les personnes logées en urgence grâce à l’avancement du plan hiver, jeudi soir, à 19 heures, à la maison communale.

Sur les 211 occupants du Gesù dont 85 enfants au dernier recensement de l’ULM (Union des Locataires Marollienne), 137 anciennes personnes, dont environ 63 enfants, sont pris en charge dans le cadre du plan hiver déclenché en urgence par l’expulsion du 4 novembre. Celui-ci doit commencer à la mi-novembre, mais la convention nécessaire à son activation n’est pas encore signée.

«Hier, la commune nous a informés qu’il y avait une solution de relogement pour 44 personnes à partir de lundi», assure Christophe Thielens, porte-parole au Samu social. «Ce n’est pas suffisant. Nous attendons de nouvelles propositions.» Le plan hiver dispose d’environ 300 places.

«Ils risquent de prendre des places aux sans abri si rien n’est fait», alarme Me Beauthier, l’avocat des occupants du Gesù. «La commune aurait dû mettre en place les solutions de relogement avant de procéder à cette expulsion coûteuse humainement comme financièrement», condamne son confrère, Me Deswaef. «Elle s’affaire à détruire les étages du Gesù pour les rendre inhabitables au lieu de se concentrer sur le relogement.»