Le bourgmestre Emir Kir traité de "nazi" sur une dizaine de tags apparus à Saint-Gilles (photos)
Depuis quelques jours, une vague de tags injurieux a surgi sur les murs et vitres à proximité de la gare du Midi. Mais ces derniers visent Emir Kir (PS), bourgmestre de Saint-Josse, qui n’a manifestement pas la côte à Saint-Gilles. Les propos des tagueurs sont par ailleurs sans équivoque à son égard : « Nazi », « Facho », « Ordure ». Et ces graffitis, apparus sur des bancs, des murs ou les bureaux locaux de la FGTB, sont pour la plupart associés à la croix gammée.
Si les auteurs de telles insultes n’ont pas encore été identifiés dans la commune, ils ont toutefois laissé une explication à l’heure geste. À savoir, un mot : Gesù. Car c’est bien l’expulsion de plus de 200 personnes occupant l’ancien couvent rue Royale, ordonnés par le maïeur de Saint-Josse le 4 novembre, qui fait grincer des dents.
Contacté par nos soins, Emir Kir n’était pas au courant des graffitis le blâmant à Saint-Gilles. « Il faut me laisser du temps avant de porter plainte. J’examinerai attentivement l’objet de la communication pour ensuite laisser les enquêteurs faire leur travail », explique-t-il avouant « avoir déjà subi toutes sortes d’intimidation ces derniers jours. » Emir Kir se veut ferme. « J’assume parfaitement les responsabilités que j’ai prises récemment. En tant que bourgmestre, je dois veiller à la sécurité de mes citoyens. Je peux comprendre que des avis contraires aux miens puissent se présenter. Mais pas avec cette forme d’expression. »
Charles Picqué (PS), bourgmestre de Saint-Gilles a lui aussi été informé des graffitis à l’encontre d’Emir Kir présents dans sa commune. Et sans plus attendre, les agents de la cellule anti-tag de Saint-Gilles ont eu pour mission d’effacer ces incivilités.
Yolande Nimy