Appel aux autorités face au risque de remise à la rue à Bruxelles de dizaines de famille
Un regroupement de dix associations, parmi lesquelles Amnesty International, Bruxelles Laïque, le Ciré, la Ligue des droits de l’Homme et Médecins du monde, a alerté, mardi, les autorités sur la mise à la rue prochaine, à Bruxelles, de quelques 200 personnes en errance qui composent des familles avec enfants. Elles appellent en urgence à des solutions pérennes.
Belga. Après les expulsions au Gesu.
A la suite de l’expulsion du squat du Gesù à Saint-Josse-ten-Noode en novembre dernier, plusieurs communes bruxelloises et le Fonds du logement ont participé à des projets de relogement. Une partie de ces projets viennent à échéance au 31 mai. D’autres se termineront le 31 août et le 31 septembre. Le collectif estime qu’un relogement de six mois n’est pas une réponse adéquate pour encourager l’autonomie des familles en errance.
A Ixelles, le squat de l’ULB qui compte 32 personnes, majoritairement des enfants, pourrait être évacué dès cet été. Le plan hiver du Samu social a été prolongé à Ixelles jusqu’au 30 juin pour les 189 personnes vivant en famille. Les projets d’accompagnement n’ont pas à l’heure actuelle permis de trouver des solutions pour l’ensemble des familles. Une initiative de relogement est étudiée par la commune. A Saint-Josse, un squat, rue de l’Union, composé d’environ 25 personnes, doit également être évacué.
Les associations ont publié un manifeste sur la situation des familles en errance en octobre dernier. Si le gouvernement bruxellois a constitué fin 2013 une ’task force’ pour les familles en errance, celle-ci n’est pas encore devenue réellement opérationnelle.