« Economiser sur le CPAS ? Pas question ! »
http://www.lesoir.be/regions/bruxelles/2009-12-15/economiser-sur-le-cpas-pas-question-743834.shtml
La population de la Ville augmente, mais combien sont-ils parmi ses nouveaux arrivants à faire appel au CPAS ? C'est, implicitement, la question que s'est posée le conseiller MR (opposition), Jacques Oberwoits, à l'occasion du vote du budget du CPAS au conseil communal de lundi.
Il dit en tout cas avoir toutes les raisons de douter que l'accroissement récent d'environ 8.000 nouveaux habitants « constitue un renfort et une plus-value » pour la Ville. Avec, explique-t-il, une charge supplémentaire pour le CPAS. Lundi, Jacques Oberwoits a donc souhaité tirer la sonnette d'alarme face au montant inscrit pour 2010, qui suppose « une augmentation de plus de 12 % ».
Pour le président du CPAS, Yvan Mayeur (PS), « il n'y a pas de raison de faire des économies. Je ne vois pas pourquoi et surtout, sur quoi, s'interroge le président du CPAS de la Ville. Sur le personnel ? Tant que je serai président, on ne touchera pas aux droits des travailleurs. Sur les revenus d'intégration sociale ? C'est une obligation légale ».
Alors si, oui la population de la Ville de Bruxelles, qui augmente, est de plus en plus pauvre, l'effort financier demandé aux contribuables bruxellois par le CPAS, ne serait, par contre, « pas de plus en plus lourd ».
Selon le président du CPAS, il n'y aurait pas, comme l'avance Jacques Oberwoits, une augmentation de plus de 12 % demandée par le CPAS à la Ville. « D'abord, explique Yvan Mayeur, l'augmentation doit être jugée par rapport à celle du budget global de la Ville. Ensuite, on ne doit pas oublier, non plus, que le budget du CPAS tient compte des moyens accordés par le Fédéral. C'est précisément le cas concernant 30 des 40 assistants sociaux supplémentaires prévus pour gérer l'éventuelle régularisation des sans-papiers ».
Plus généralement, Yvan Mayeur rappelle que, si « les effets de la crise frapperont sans doute à partir de 2010 », il y a de plus en plus de gens exclus du chômage. « J'ai déjà interpellé deux fois Joëlle Milquet (NDLR : la ministre de l'Emploi, CDH) à ce sujet. Mon propos n'est pas de prendre position sur la cause de ces exclusions, mais je constate qu'elles ne résolvent rien ». L'Onem sanctionne ; les CPAS solutionnent. « Exclus trois mois, ils se retrouvent à charge du CPAS, poursuit Yvan Mayeur. Il y a, certes, une intervention du Fédéral, mais la gestion de ces cas implique, aussi, un coût pour nous en termes de personnel ».