La fin du plan hiver signifie le retour à la rue pour 800 personnes

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Rédaction en ligne
mercredi 28 mars 2012, 23:22

Près de 800 personnes dont 188 identifiées comme extrêmement vulnérables vont se retrouver à la rue dès la fin mars à Bruxelles en raison de la fermeture des centres d’hébergement et de la fin des dispositifs hivernaux en matière d’accueil des personnes sans-abri.

La fin de l’hiver ne signifie pas pour autant la fin de l’exclusion des personnes précarisées, soulignent les différents acteurs de terrain. L’exclusion ne cesse, en effet, d’augmenter depuis 10 ans à Bruxelles alors que le nombre de places d’accueil est resté identique. 

Tant les responsables du Samu social que de Médecins du Monde ont dès lors plaidé pour la mise en place de politiques de santé adaptées à ces personnes précarisées mais aussi pour une augmentation du nombre de places structurelles en urgence sociale afin de ne pas avoir à faire de choix impossibles entre différentes formes de détresse humaine (familles avec enfants, femmes isolées, personnes âgées, pathologies psychiatriques…) sans oublier la problématique du logement dans les grandes villes. 

Le Samu social réclame également la mise sur pied de structures innovantes de type « centre de stabilisation » ou « centre d’urgence de revalidation» situées à l’intersection entre l’hôpital et l’hébergement d’urgence. Il souhaite aussi la création d’une structure permanente permettant la prise en charge correcte des familles avec enfants afin que les 110 places permanentes du Samu social servent pour la prise en charge de l’urgence et non pas à la gestion des situations qui relèvent davantage de la stabilisation. Le Samu social désire ainsi éviter que près de 800 personnes ne se retrouvent à la rue faute de structures adaptées. 

Par ailleurs, au cours de cet hiver, caractérisé par une longue vague de froid, jusqu’à 900 sans-abri ont pu bénéficier gratuitement des services du Samu social pour un nombre total de 73.607 nuitées offertes dans le cadre de l’accueil hivernal. 

Les équipes de Médecins du Monde ont assuré, pour leur part, plus de 3.000 consultations médicales en faveur de 700 personnes hébergées par le Samu social. Parmi celles-ci, 37 % n’avaient aucune couverture sociale, explique Stéphane Heymans, responsable des projets belges au sein de l’ONG. 

Les problèmes respiratoires représentaient 22 % des pathologies traitées par les équipes de Médecins du Monde. Ils sont suivis par les problèmes dermatologiques (16 %) et digestifs (15 %). Plus de 10 % des consultations sont, en outre, motivées par des troubles psychologiques ou psychiatriques, souligne le responsable de Médecins du Monde. 

Belga