Près de 100 manifestants arrêtés à la Porte de Namur

Les manifestants s’étaient d’abord réunis dans le calme vers 18h00 au Petit Sablon, pensant que le repas organisé par les « Amis de l’Europe » se tenait non loin de là. Ils se sont ensuite rendus au Cercle de Lorraine après avoir appris que le dîner se tenait en fait à cet endroit. Pendant une demi-heure, ils ont manifesté devant les grilles du Cercle de Lorraine puis ont marché jusqu’à la Porte de Namur. C’est là que la police fédérale leur a bloqué la route. "Les manifestants sont descendus dans le tunnel à la Porte Louise et ont marché vers la Porte de Namur. Un acte dangereux quand on sait qu'il s'agissait d'une manifestation sauvage. Rien n'était prévu au niveau de la circulation. Les automobilistes circulaient aussi dans le tunnel. Il fallait les sortir du terrain", explique Luc Ysebaert.

Une centaine de manifestants ont ensuite été encerclés puis arrêtés administrativement avant d’être emmenés aux casernes de la police fédérale à Etterbeek. "Ils n'ont pas montré de resistance. Les arrestations se sont déroulées sans violence", poursuit le commissaire divisionnaire. "Nous les avons arrêté vers 20h20, ils ont été relâchés cette nuit."

Une arrestation anti-démocratique?

Dans un communiqué officiel, les manifestants ont dénoncé les arrestations: "Il est consternant de voir que Thielemans et les politiciens bruxellois au pouvoir n’hésitent pas à ordonner une arrestation aussi anti-démocratique. Parmi les manifestants un grand nombre de jeunes, de syndicalistes, de délégués syndicaux se sont fait arrêter et emmener menottés pour une durée qu’ils n’ont pas communiquée. Nous avons de nouveau été témoins de la brutalité avec laquelle le pouvoir tente de faire taire toute forme d’opposition aussi pacifiste soit elle. Nous dénonçons violemment ces méthodes. Nous appelons à la solidarité avec les manifestants arrêtés et encourageons toutes initiatives pour augmenter les luttes contre l’austérité."

200 personnes contre l'austérité

Plus de 200 personnes s’étaient réunies afin de protester contre un repas organisé par les « Amis de l’Europe » (Friends of Europe). Selon les manifestants, ce repas où étaient notamment conviés Etienne Davigon, Mario Monti et José Manuel Barroso, témoigne de la collusion du monde des affaires qu’ils estiment responsable de la crise et de l’austérité, et de la sphère politique.