Le 4 novembre dernier, l’ex-cloître de Gesù était vidé de sa substance. Dans des circonstances maintes fois contées. Des circonstances qui, lundi soir, suscitèrent un lourd débat, lors du premier conseil communal d’après l’expulsion...
Ouvrant le bal des interpellations devant une salle bourrée à craquer, l’Écolo Zoé Genot décrit un contexte peu idyllique en un Gesù qui était "une bonne chose". Puis, par-delà l’historique, la députée fédérale s’enquit des démarches qui avaient été poursuivies pour éviter l’évacuation, des raisons d’une non-collaboration avec le secrétaire d’État au Logement (l’Écolo Christos Doulkeridis) et du nombre d’expulsés aujourd’hui à la rue.
Exigeant éclairage sur l’occupation des lieux par l’entité, Frédéric Roekens (Groen) évoqua les 84 sans toits refugiés à Molenbeek (deux familles), à Forest (idem) ou à Boitsfort (ibidem).
S’en suivirent les questions des Derya Bulduk (MR) et Thierry Balsat (indépendant) : "Fallait-il agir dans la précipitation ?" "La période fut-elle propice à évacuation ?" "Pourquoi une telle violence ?". Grinçant comme à l’accoutumée, ce dernier s’emporta; accusa ("La honte pèse sur vous"); et déclara que "Saint-Josse n’avait pas besoin de ça"...
Face à cette vindicte , l’Emir (Kir, PS) de St-Josse s’énerva. Rappela ce "quartier pris en otage"; l’étude, minutieuse, d’une décision "douloureuse"; les insupportables faits de violence (attestés dans un e-mail du 8 septembre, signé... Thierry Balsat); le flou sur le nombre d’occupants des 10.000 à 11.000 m2 de ce fichu 2, rue Traversière "qui pouvait prendre feu"; etc. Regrettant la présentation que d’aucuns firent des faits, le maïeur enfonça le clou : "Le seul projet à défendre, c’est celui de l’émancipation de tous." Dans ce cadre, le job de St-Josse s’avéra "extraordinaire". Même si fut éludée la question de l’opportunité du timing, comme le sort des 112, toujours en situation délicate.