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Union des Locataires de Saint-Gilles asbl
2 mars 2009

Loyers des logements : Etat des lieux en Région Bruxelles-Capitale pour l'année 2008

http://www.francoisedupuis.be/code/fr/real_comm_detail.asp?pk_id_communique=205

1. Introduction

L'accès des Bruxelloises et des Bruxellois à un habitat décent, adapté et abordable, doté d'un niveau de confort et d'équipement digne du XXIe siècle, qu'il s'agisse du parc locatif public ou privé ou de l'accès à la propriété doit être favorisé. Un tel dessein ne peut être conduit qu'en connaissant avec précision l'état du marché locatif tel qu'il est afin, au fil du temps, qu'il devienne ce que l'on voudrait qu'il soit. Voilà un des objectifs que s'est fixé Françoise Dupuis et auquel l'Observatoire des loyers contribue.
Comme pour les éditions précédentes, la nouvelle enquête bruxelloise s'est focalisée sur l'évolution des prix et la segmentation du marché locatif. L'étude analyse les logements en fonction de leur taille, de leur état et de leur équipement sur base d'un échantillon de 3.000 logements. Les caractéristiques socio-démographiques et la mobilité des locataires est également, à nouveau, étudiées.

Enfin, Une nouveauté enrichit l'analyse: une série d'informations sur l'équipement énergétique des logements (type de chauffage et d'isolation) sont mise à la disposition du lecteur.

2. Mobilité des locataires

Un des enseignement de l'étude est que la durée d'occupation des logements par leurs locataires se stabilise et que la moitié de ceux-ci continue à diminuer. 45% des locataires estiment qu'il déménageront dans les trois ans, contre 52% en 2004.

Parmi ces locataires qui pensent déménager, 72% comptent louer à nouveau et 28% désirent accéder à la propriété. 90% des candidats-locataires souhaitent rester en Région bruxelloise, contre 70% pour les candidats-propriétaires.

Tous ces locataires prêts à déménager, et surtout ceux qui désirent devenir propriétaires, envisagent la recherche d'un logement de taille similaire mais plus confortable, quitte à ce que le prix soit plus élevé.

3. Les loyers

En ce qui concerne les loyers, qui constituent souvent la première préoccupation des locataires ou des candidats locataires, l'étude met en évidence le rétablissement du lien, de 2007 à 2008, entre l'évolution des loyers et celle de l'indice-santé. Si cela constitue une bonne nouvelle qui traduit une stabilisation de l'accès au marché locatif, l'écart qui s'était creusé, depuis 2004, entre les revenus des ménages et leur loyer ne s'est pas résorbé, et il continue même à s'amplifier pour les logements de grande taille.

Toutes catégories confondues, le loyer moyen s'élève à 533 €

Si ces montants semblent raisonnables, il n'en reste pas moins que la part du loyer dans les revenus des ménages reste fort lourde lorsque ceux-ci ne disposent que de rentrées mensuelles égales ou inférieures à 1 500 €.

Le loyer mensuel moyen est de 553 € :

25% des locataires ont un loyer inférieur à 400 €;
25% des locataires ont un loyer compris entre 400 € et 500 €;
25% des locataires ont un loyer compris entre 500 € et 630 €;
25% des locataires ont un loyer supérieur à 630 €.

Les variables déterminantes pour le montant du loyer des logements sont par ordre, la taille du logement (superficie/nombre de chambres), sa localisation, la présence d'un garage, d'une deuxième salle de bains, le niveau de confort et sa performance énergétique en matière de chauffage.

Enfin, il faut savoir que l'état général du parc locatif bruxellois, son degré de confort et d'équipement continuent à s'améliorer.

L'équipement énergétique :

Près de 75% des logements disposent d'un chauffage central, 75% de ces installations utilisent le gaz naturel. 18% des logements sont chauffés au mazout et 9 % à l'électricité. 40% des logements ont un chauffage équipé d'un thermostat et 50 % disposent de vannes thermostatiques sur les radiateurs.

La moitié des logements loués sont considérés isolés: 54.5% sont équipés de doubles vitrages et 53.5% ont leur toiture isolée. Entre 15 et 20% des travaux en matière de chauffage et d'isolation ont été effectués durant les trois dernières années.

Ce sont surtout les grands logements (maisons individuelles et appartements de + de 3 chambres) qui sont équipés d'instruments de régulation énergétique (vannes thermostatiques et thermostats).

Si cette étude confirme des évolutions positives ou des stabilisations, elle démontre aussi que la crise du logement est toujours bien présente pour de trop nombreux bruxelloises et bruxellois, qu'il reste trop de logements dépourvus du confort minimal, trop de ménages pour lesquels l'accès à un logement décent et adapté est inabordable.

" Si des améliorations sont perceptibles à l'analyse de cette étude, la persistance de problèmes me conforte dans ma volonté d'amplifier les actions de la Région en matière de logement, qu'il s'agisse de la construction de logements sociaux et moyens au travers du Plan Régional du Logement, du soutien au développement des activités des agences immobilières sociales ou du Fonds du logement, de l'aide apportée aux communes, au travers d'une allocation loyer, pour qu'elles augmentent, au sein de leur patrimoine, les logements à vocation sociale " conclut Françoise Dupuis.

Télécharger l'étude

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