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Union des Locataires de Saint-Gilles asbl
15 avril 2009

Pauvre et mal logé, cela va de pair

http://www.lalibre.be/index.php?view=article&art_id=495487

Un quart des familles qui vivent sous le seuil de pauvreté n’ont pas de chauffage central. Un ménage sur vingt n’a même pas le confort élémentaire. Ils vivent sans douche, sans toilettes ou sans eau chaude.

Les derniers chiffres de la pauvreté le confirment : une personne sur sept est pauvre en Belgique. Le volet belge de l’enquête de référence de l’Union européenne (EU-SILC), organisé par la direction générale statistique et information économique du SPF Economie, propose un regard sur la situation financière et les conditions de vie de plus de 6 000 ménages belges, soit près de 14 000 personnes.

Les résultats des dernières données (de l’enquête 2007) ne présentent pas encore de réelle rupture par rapport aux vagues précédentes. Seul le seuil de pauvreté a légèrement augmenté, s’élevant à 878 euros pour une personne isolée (contre 860 euros auparavant) et à 1844 euros pour un ménage composé de deux adultes et deux enfants (contre 1806 euros auparavant).

Le risque de pauvreté global pour l’ensemble du pays atteint donc environ 15 pc, ce qui place la Belgique au milieu du peloton européen, loin derrière les Pays-Bas (10 pc) ou la Suède (11 pc). Si on tient compte des différences régionales, la Flandre tire sans surprise son épingle du jeu en se stabilisant à 11 pc, tandis qu’en Wallonie le taux de pauvreté atteint 19 pc.

Les groupes socio-économiques classiquement les plus exposés au risque de pauvreté se retrouvent aux premières places du tableau. Ainsi, les retraités (20 pc) ; les plus de 65 ans en général (23 pc) ; les locataires (29 pc) ; les chômeurs (très nettement, avec 34 pc) ; les personnes isolées (26 pc) et, en particulier, les parents de familles monoparentales (36 pc) présentent un risque de pauvreté supérieur à la moyenne.

Les résultats actuels montrent que le travail est le principal bouclier contre la pauvreté, observe la direction générale statistique du SPF Economie : il faudra attendre les résultats des enquêtes SILC 2008 et 2009 pour estimer l’impact précis de la crise économique sur les chiffres futurs de la pauvreté.

Manque de confort

L’enquête apporte aussi de nouvelles données sur le lien entre pauvreté et (manque de) confort du logement. Les chiffres montrent clairement que la corrélation entre les deux est indéniable (voir tableau ci-dessus).

Globalement, les logements des gens vivant sous le seuil de pauvreté sont systématiquement moins confortables que ceux des ménages arrivant à joindre les deux bouts. Ainsi, 21,6 pc des personnes en risque de pauvreté considèrent que leur logement est trop exigu, contre 10 pc de la population totale.

Plus interpellant : plus d’un quart des pauvres (25,5 pc) ne disposent pas du chauffage central dans leur logement, soit deux fois plus que les personnes qui vivent au-dessus du seuil de pauvreté (12 pc).

Les personnes en situation précaire ont aussi trois fois plus de risques que les autres d’être confrontées à des problèmes financiers pour chauffer correctement leur appartement ou leur maison (32,9 pc, contre 11,3 pc). Plus d’une famille sur vingt (5,4 pc) qui vit sous le seuil de pauvreté ne dispose pas du confort le plus élémentaire. Ces personnes doivent vivre sans bain ou douche, sans toilettes ou sans eau chaude Cet inconfort concerne aussi 1,5 pc des ménages qui ne sont pas en risque de pauvreté.

Savoir Plus

Pour éviter l'effet boule de neige

Le secrétaire d’Etat à la Lutte contre la pauvreté, Jean-Marc Delizée, a indiqué que les dispositions relatives aux frais des huissiers ont été publiées mardi 7 avril au "Moniteur belge". Concrètement, à partir du 17 avril prochain, les huissiers ne pourront plus réclamer de frais autres que ceux contractuellement prévus dans le cadre des procédures de recouvrement amiable, précise un communiqué du ministre. Cette disposition a été adoptée le 29 janvier par le Conseil des ministres. Elle modifie la loi du 20 décembre 2002 relative au recouvrement amiable de dettes du consommateur en ce qui concerne l’encaissement de montants non prévus ou non légalement autorisés. La modification précise que les avocats, les officiers ministériels et les mandataires de justice ne peuvent réclamer au consommateur une quelconque indemnité lors d’un recouvrement amiable de dettes. Il s’agit ici d’huissiers de justice qui interviennent non pas en leur qualité d’officier ministériel et public, mais uniquement en tant que mandataire de leur client, ainsi que de montants qui ne sont pas prévus dans le contrat en cas de non-respect des engagements. La mesure a pour but de mettre un terme à l’effet boule de neige selon lequel la dette principale est constamment alourdie par les frais de procédure. Par la multiplication des interventions auprès de personnes qui ne peuvent pas rembourser, la créance peut parfois atteindre trois à quatre fois la dette initiale. La mesure exécute le Plan fédéral de lutte contre la pauvreté (approuvé par le Conseil des ministres du 4 juillet 2008) et se rattache au plan de relance. (Belga)

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